Année de Prière - février 12

Rien de tout cela n’est rassurant si l’on ne voit pas Dieu dans la tempête

« …Les mats qui plient, les voiles qu’on resserre ou qui se déchirent, le gouvernail qu’on abandonne pour ne pas trop fatiguer le vaisseau, tout cela n’est point riant quand on ne voit pas Dieu dans l’orage. »1

Philippine, femme énergique, aimant la vérité, n’hésite pas à décrire ce qui n’est pas « beau » du voyage à bord de la Rebecca. Dans sa lettre, elle écrit : “Je ne vous cacherai rien ni des dangers de la mer, ni de ma propre faiblesse.”2

Quelle invitation à communiquer sincèrement la réalité de nos « voyages » quotidiens ! Ces tempêtes qui nous envahissent aujourd’hui : violence, mort, fanatisme, exclusion, indifférence, difficultés qui font ressortir nos faiblesses, nos fragilités et nos craintes. Comment découvrir Dieu dans ma tempête ? Comment voir avec les yeux de Dieu ? Pour Philippine, Dieu était dans tous ces signes de la nature. Elle prenait des forces, elle avait d’autres sœurs qu’elle devait soutenir, en particulier Sœur Catherine qui souffrait et pensait ne pas réussir à poursuivre le voyage. Philippine chantait l’« Ave Maris Stella ». On disait qu’elle avait une belle voix et le capitaine de la Rebecca insistait pour qu’elle chante ce magnifique chant, qui attirait le beau temps. Quels sont nos « chants » pour attirer le beau temps ? Le chant se transformait en prière, en abandon, en certitude que Dieu était là… tout comme en mer de Galilée. Mon chant préféré est la prière en communauté… c’est là que se calme la tempête.

Sandra Cavieres, RSCJ, Province de ChiliImage : Shutterstock

 

1Baunard, Une Grande Missionnaire Philippine Duchesne, J. de Gigord, Editeur, Paris. Edition de la Béatification, 1940. 176.2Idem.