Duchesne by Nealis

Lorsque l’Évêque Guillaume Dubourg visita la Maison Mère de la Société à Paris, Philippine vit une chance de réaliser ses rêves de missionnaire. Il était venu des États-Unis afin de recruter des religieuses qui puissent fonder des écoles pour les enfants indiens et français dans son diocèse de Louisiane. Le 16 mai 1817, Philippine supplia Sophie Barat à genoux de lui accorder la permission de voyager pour la mission ; Sophie lui donna finalement son accord.

L’année suivante, Philippine navigua en compagnie de quatre autres religieuses pour arriver providentiellement en Nouvelle-Orléans le 29 mai 1818, jour de la Fête du Sacré-Cœur. Elle remonta ensuite le fleuve du Mississippi jusqu’à Saint-Louis, Missouri, pour arriver le 22 août 1818 après un voyage de quarante jours.

Le 14 septembre 1818, Philippine ouvrit une école dans une cabane en rondins, non pas à Saint-Louis, comme prévu, mais près de Saint Charles, Missouri. Ce fut la première école gratuite de l’ouest du Mississippi. Quelques semaines plus tard, l’Académie du Sacré-Cœur ouvrait et accueillait trois étudiants. Les conditions de frontière furent un véritable défi mais la faible population le fut encore davantage. Philippine fut forcée à fermer l’école un an plus tard et en ouvrit une nouvelle aux environs de la ville de Florissant.

Malgré la barrière de la langue anglaise, Philippine servit en tant que supérieure de sa communauté religieuse et directrice d’école. Elle se chargea elle-même des tâches les plus ingrates comme : s’occuper du bétail, couper le bois, jardiner, raccommoder les vêtements et les chaussures, soigner les malades et fabriquer du savon et des bougies. À Florissant, elle dormit souvent dans un petit placard sous les escaliers ; en effet, elle s’y glissait afin d’éviter de déranger les autres lors de ses prières nocturnes dans la chapelle avoisinante (il est possible de voir cette chambre au Sanctuaire Old St. Ferdinand de Florissant, Missouri). Elle survécut à des conditions rudes de pionnière, à une poussée de fièvre jaune et à des sentiments continuels d’échec.

The story continues...

 

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